Le Cyanotype


Un peu d’histoire

 

Le cyanotype, également appelé procédé au ferro-prussiate, a été inventé par Sir John Frederick William Herschel (1792-1871). Alors qu’à l’époque la plupart des pionniers de la photographie concentrent leurs recherches sur la sensibilité des sels d’argent, John Herschel découvrit que les sels ferriques devenaient des sels ferreux sous l’action de la lumière.

C’est ainsi qu’il publia en 1842 la description de son procédé n’utilisant que deux simples composés ferriques. Ce procédé pouvant donner une image allant de bleu de Prusse à cyan, il le nomma cyanotype.

Sir John Frederick William Herschel (1792-1871)

En 1843, la botaniste Anna Atkins (1799-1871) publiera son herbier “British Algae : cyanotype impressions” faisant de ce procédé photographique le premier à être utilisé pour illustrer un livre.

Le succès du cyanotype, malgré sa facilité de mise en oeuvre et son faible coût, sera pourtant tardif car il ne séduit pas les photographes de l’époque avides de photoréalisme. Il faut aussi reconnaître que la couleur bleue des tirages ne s’accorde pas non plus avec tous les sujets et il faudra attendre le courant des photographes pictorialistes de la fin du XIXème siècle pour que le procédé redevienne populaire.

 

Un peu de théorie

 

Les deux produits à la base du cyanotype sont le citrate de fer ammoniacal vert (et pas le brun) qui fournit la sensibilité à la lumière et le ferricyanure de potassium qui génère la couleur.

Une fois ces deux produits mélangés dans une certaine proportion, nous avons un sel ferreu photosensible qui, après exposition à la lumière ultraviolette, devient insoluble dans l’eau.

Un simple rinçage à l’eau qui permet d’éliminer ce qui n’a pas été insolé et est resté soluble, suffit aussi à fixer l’image. Il n’y a donc pas besoin de fixer le tirage comme avec les procédés à base de sels d’argents.